Situé à 260 km de Cayenne, on accède à St Laurent du Maroni en 3 heures par la route. La ville est la deuxième commune du département.
Labellisée ville d'art et d'histoire depuis 2007, St Laurent du Maroni est chargée d'histoire. Construite par et pour les bagnards, la ville était divisée en trois quartiers : la ville carcérale, la ville coloniale et le quartier officiel. Aujourd'hui on y découvre de nombreux témoignages culturels.
Une balade historique dans la ville s'impose !
C'est ici qu'arrivaient à la fois les détenus, le personnel de l'administration pénitentiaire et les civils. Deux fois par an venait s'y amarrer l'un des navires chargés d'acheminer transportés et relégués à St Laurent. L'appontement était également le lieu de déchargement des vivres, une pesée y était donc associée.
Partout dans le quartier officiel se dressent les maisons du personnel de l'administration pénitentiaire. Le directeur du bagne (officier supérieur) avait sous ses ordres les commandants des pénitenciers de St Laurent, de St Jean et des Iles du Salut. C'est aujourd'hui la résidence du sous-préfet.
La cantine mais pas pour tout le monde...
Par décret du 16/03/1880, le territoire pénitentiaire du Maroni devint une commune à part entière, dite "commune pénitentiaire". Statut unique en France, le maire était automatiquement le commandant supérieur du Maroni. La commune n'avait donc aucune autonomie par rapport à l'administration pénitentiaire. C'est en 1949 que la mairie ouvrit ses portes à St Laurent du Maroni. Le premier maire élu fut Joseph Symphorien.
Le trésor public a conservé ses fonctions initiales. Le receveur du Trésor public vivait à l'étage. Il était chargé de percevoir les taxes instaurées sur le territoire de la commune, tel "l'impôt des patentes" versé par les concessionnaires industriels installés dans les villages et utilisé pour la construction de bâtiments communaux.
L'église actuelle fut édifiée en 1885 pour accueillir l'ensemble de la population de la ville. Mais l'édifice étant exigu, la population civile se trouvait mêlée aux condamnés, ce qu'elle contesta. Les bagnards furent alors contraints de suivre l'office dans le camp de la transportation. Seules les femmes condamnées y étaient encore acceptées. L'église fut en fait implantée en limite du quartier officiel et tournée vers la ville coloniale de façon à limiter les échanges entre quartiers. C'est le seul édifice religieux en pan de fer en Guyane.
L'hôpital est le plus important de toutes les colonies françaises : composé de 8 bâtiments aérés tout en lattage de bois, il était équipé de 400 lits dont 200 réservés aux condamnés.
Si la banque servait surtout au personnel de l'administration pénitentiaire et aux civils, elle put également mais rarement servir aux condamnés à partir de 1925. Une fois leur peine accomplie, on leur remettait un pécule mais dont la somme, petite, ne permettait même pas de payer le billet d'un voyage retour. Et c'est ici que les orpailleurs de retour du Haut Maroni échangeaient leurs pépites contre des billets.
Pendant la période du bagne, il y avait deux tribunaux. Celui-ci, aujourd'hui occupé par la sous préfecture, était chargée de juger la population civile. Et l'autre le tribunal maritime spécial (TMS) jugeait, tous les six mois, les bagnards placés en prévention pour avoir commis un délit grave ou un crime. Le TMS jugeait également les évadés repris. Les jugements étaient sans appel. Le TMS fut transféré dans l'enceinte du camp de la transportation pour des motifs de sécurité.
La Place de la république était un lieu de rencontre et de fêtes. Ce monument commémore les 100 ans de la révolution française.
Labellisée ville d'art et d'histoire depuis 2007, St Laurent du Maroni est chargée d'histoire. Construite par et pour les bagnards, la ville était divisée en trois quartiers : la ville carcérale, la ville coloniale et le quartier officiel. Aujourd'hui on y découvre de nombreux témoignages culturels.
Une balade historique dans la ville s'impose !
C'est ici qu'arrivaient à la fois les détenus, le personnel de l'administration pénitentiaire et les civils. Deux fois par an venait s'y amarrer l'un des navires chargés d'acheminer transportés et relégués à St Laurent. L'appontement était également le lieu de déchargement des vivres, une pesée y était donc associée.
L'appontement et la pesée
Partout dans le quartier officiel se dressent les maisons du personnel de l'administration pénitentiaire. Le directeur du bagne (officier supérieur) avait sous ses ordres les commandants des pénitenciers de St Laurent, de St Jean et des Iles du Salut. C'est aujourd'hui la résidence du sous-préfet.
L'hôtel du directeur du bagne
La cantine mais pas pour tout le monde...
La cantine des surveillants de l'administration
Par décret du 16/03/1880, le territoire pénitentiaire du Maroni devint une commune à part entière, dite "commune pénitentiaire". Statut unique en France, le maire était automatiquement le commandant supérieur du Maroni. La commune n'avait donc aucune autonomie par rapport à l'administration pénitentiaire. C'est en 1949 que la mairie ouvrit ses portes à St Laurent du Maroni. Le premier maire élu fut Joseph Symphorien.
La mairie
Le trésor public a conservé ses fonctions initiales. Le receveur du Trésor public vivait à l'étage. Il était chargé de percevoir les taxes instaurées sur le territoire de la commune, tel "l'impôt des patentes" versé par les concessionnaires industriels installés dans les villages et utilisé pour la construction de bâtiments communaux.
Le Trésor Public
L'église actuelle fut édifiée en 1885 pour accueillir l'ensemble de la population de la ville. Mais l'édifice étant exigu, la population civile se trouvait mêlée aux condamnés, ce qu'elle contesta. Les bagnards furent alors contraints de suivre l'office dans le camp de la transportation. Seules les femmes condamnées y étaient encore acceptées. L'église fut en fait implantée en limite du quartier officiel et tournée vers la ville coloniale de façon à limiter les échanges entre quartiers. C'est le seul édifice religieux en pan de fer en Guyane.
Le presbytère
L'église
L'hôpital est le plus important de toutes les colonies françaises : composé de 8 bâtiments aérés tout en lattage de bois, il était équipé de 400 lits dont 200 réservés aux condamnés.
Si la banque servait surtout au personnel de l'administration pénitentiaire et aux civils, elle put également mais rarement servir aux condamnés à partir de 1925. Une fois leur peine accomplie, on leur remettait un pécule mais dont la somme, petite, ne permettait même pas de payer le billet d'un voyage retour. Et c'est ici que les orpailleurs de retour du Haut Maroni échangeaient leurs pépites contre des billets.
La banque
Pendant la période du bagne, il y avait deux tribunaux. Celui-ci, aujourd'hui occupé par la sous préfecture, était chargée de juger la population civile. Et l'autre le tribunal maritime spécial (TMS) jugeait, tous les six mois, les bagnards placés en prévention pour avoir commis un délit grave ou un crime. Le TMS jugeait également les évadés repris. Les jugements étaient sans appel. Le TMS fut transféré dans l'enceinte du camp de la transportation pour des motifs de sécurité.
Le tribunal civile
Le palais de justice
La Place de la république était un lieu de rencontre et de fêtes. Ce monument commémore les 100 ans de la révolution française.
La place de la République