mardi 29 décembre 2015

LA VILLE HISTORIQUE

Situé à 260 km de Cayenne, on accède à St Laurent du Maroni en 3 heures par la route. La ville est la deuxième commune du département.


Labellisée ville d'art et d'histoire depuis 2007,  St Laurent du Maroni est chargée d'histoire. Construite par et pour les bagnards, la ville était divisée en trois quartiers : la ville carcérale, la ville coloniale et le quartier officiel. Aujourd'hui on y découvre de nombreux témoignages culturels.

Une balade historique dans la ville s'impose !

C'est ici qu'arrivaient à la fois les détenus, le personnel de l'administration pénitentiaire et les civils. Deux fois par an venait s'y amarrer l'un des navires chargés d'acheminer transportés et relégués à St Laurent. L'appontement était également le lieu de déchargement des vivres, une pesée y était donc associée.

 
 L'appontement et la pesée

Partout dans le quartier officiel se dressent les maisons du personnel de l'administration pénitentiaire. Le directeur du bagne (officier supérieur) avait sous ses ordres les commandants des pénitenciers de St Laurent, de St Jean et des Iles du Salut. C'est aujourd'hui la résidence du sous-préfet.

L'hôtel du directeur du bagne

La cantine mais pas pour tout le monde...

La cantine des surveillants de l'administration

Par décret du 16/03/1880, le territoire pénitentiaire du Maroni devint une commune à part entière, dite "commune pénitentiaire". Statut unique en France, le maire était automatiquement le commandant supérieur du Maroni. La commune n'avait donc aucune autonomie par rapport à l'administration pénitentiaire. C'est en 1949 que la mairie ouvrit ses portes à St Laurent du Maroni. Le premier maire élu fut Joseph Symphorien.

La mairie

Le trésor public a conservé ses fonctions initiales. Le receveur du Trésor public vivait à l'étage. Il était chargé de percevoir les taxes instaurées sur le territoire de la commune, tel "l'impôt des patentes" versé par les concessionnaires industriels installés dans les villages et utilisé pour la construction de bâtiments communaux.

Le Trésor Public

L'église actuelle fut édifiée en 1885 pour accueillir l'ensemble de la population de la ville. Mais l'édifice étant exigu, la population civile se trouvait mêlée aux condamnés, ce qu'elle contesta. Les bagnards furent alors contraints de suivre l'office dans le camp de la transportation. Seules les femmes condamnées y étaient encore acceptées. L'église fut en fait implantée en limite du quartier officiel et tournée vers la ville coloniale de façon à limiter les échanges entre quartiers. C'est le seul édifice religieux en pan de fer en Guyane.

Le presbytère

  
L'église

L'hôpital est le plus important de toutes les colonies françaises : composé de 8 bâtiments aérés tout en lattage de bois, il était équipé de 400 lits dont 200 réservés aux condamnés.

  

Si la banque servait surtout au personnel de l'administration pénitentiaire et aux civils, elle put également mais rarement servir aux condamnés à partir de 1925. Une fois leur peine accomplie, on leur remettait un pécule mais dont la somme, petite, ne permettait même pas de payer le billet d'un voyage retour. Et c'est ici que les orpailleurs de retour du Haut Maroni échangeaient leurs pépites contre des billets.

La banque

Pendant la période du bagne, il y avait deux tribunaux. Celui-ci, aujourd'hui occupé par la sous préfecture, était chargée de juger la population civile. Et l'autre le tribunal maritime spécial (TMS) jugeait, tous les six mois, les bagnards placés en prévention pour avoir commis un délit grave ou un crime. Le TMS jugeait également les évadés repris. Les jugements étaient sans appel. Le TMS fut transféré dans l'enceinte du camp de la transportation pour des motifs de sécurité.

Le tribunal civile

Le palais de justice

La Place de la république était un lieu de rencontre et de fêtes. Ce monument commémore les 100 ans de la révolution française.

La place de la République

 

dimanche 27 décembre 2015

UN DIMANCHE A CACAO

CACAO est un village de la commune de Roura.
Le site fut d'abord occupé par une plantation puis par l'administration pénitentiaire jusqu'aux épidémies de la fièvre jaune en 1859 où il fut abandonné. 



Aujourd'hui CACAO a deux caractéristiques :

1. Le village est peuplé de Hmong
2. C'est l'un des premiers fournisseurs de produits maraîchers du département.

En 1975, après la fin de la guerre du Vietnam et l'arrivée des communistes, une partie des Hmong a du fuir le Laos et rejoindre les camps de réfugiés thaïlandais. Mais le gouvernement thaïlandais ne pouvant intégrer ces milliers de réfugiés, un certain nombre de pays occidentaux les accueillirent dont la France. La Guyane étant sous peuplée, son climat et sa flore étant proche du Laos et le département ayant besoin de développer son agriculture, le site de CACAO fut choisi pour recevoir ce peuple. Ainsi le 03/09/1977 arrivèrent sur le sol guyanais, en provenance de Bangkok, avec une escale à paris, les premières famille Hmong.

Les Hmong se consacrent à l'agriculture et produisent une grande partie des fruits et légumes consommés par les citadins du littoral.


Le marché de CACAO a lieu tous les dimanches de 09h00 à 14h00. On y trouve légumes, fruits, fleurs et de l'artisanat sous forme de broderies qui retracent le quotidien de la vie des Hmong.


Vous pourrez déguster, assis sur de longues tables, la gastronomie locale comme les soupes de raviolis, les nems, les beignets de crevettes, les boules de coco...
Conseil : Arrivez pour manger à 11h30 ; après il y a beaucoup de monde et il est difficile de s'assoir. De plus à 13h00 il y a moins de choix.


Ne pas partir sans avoir goûté au Namvan appelée "eau sucrée". C'est un peu visqueux mais soi-disant délicieux !


5 pots, une louche de chaque et vous obtenez votre boisson vitaminée : un pot vert (pandora) un pot rouge (billes de tapioca) un pot gris (graine de basilic) un pot blanc (lait de coco) et un pot marron (sirop de canne)

A proximité, vous trouverez une boutique Amazonie Arts qui vend des souvenirs variés à des prix un peu plus élevés qu'en ville et devant la devanture un stand de bijoux à base de morphos ou d'insectes.


Plus loin, sur la route à gauche du "Planeur Bleu", un sympathique artisan fait des démonstrations de poterie. Dans son atelier, il y vend sa faïence émaillée et décorée au pinceau (assiettes, vases, pots à crayons...).


En allant jusqu'en haut du village à proximité de la gendarmerie, vous découvrirez la paroisse Notre Dame de la Paix fleurie de plantes tropicales.


Puis baladez-vous dans les ruelles paisibles du village où maisons, volailles et picolettes sont indissociables. Tout le monde vit en harmonie.


On passe tout un dimanche à CACAO. C'est un village à ne pas rater !


 

LE KIKIWI

C'est le plus connu des oiseaux guyanais.


Il mesure environ  22 cm. Le ventre et la poitrine sont jaunes, la gorge est blanche, la tête est noire avec de large sourcil blanc. Le dos et les ailes sont marrons et roux. Le bec est noir.


Il est fréquent dans les zones habitées, les villages et les abattis.

Son alimentation est très variée : fruits, insectes, lézards, crabes...c'est un omnivore.

La femelle pond 2 à 3 œufs qu'elle défend avec agressivité.


Son chant trisyllabique permet de l'identifier facilement.

C'est l'un des oiseaux néo tropicaux qui chante en premier le matin.

Vu le 23/04/2016 : Le kikiwi vole et mange les croquettes pour chien, surprenant !!!

 

vendredi 25 décembre 2015

LE FORT CEPEROU

En 1643, Charles Poncet de Brétigny, pionnier de la colonisation de la Guyane, acheta une petite colline au chef amérindien Cépérou.

Un fortin en bois, dessiné par Vauban, sera construit permettant de controler la rade de Cayenne. Il s'appellera alors le fort St Michel (plus tard il changera encore de nom pour le fort St louis pour revenir à son nom initial lors de l'arrêté ministériel du 26/02/1980 inscrivant le fort comme site pittoresque).

Une quinzaine d'année plus tard, des travaux viennent renforcer la construction initiale. Le fort sera fortifié en pierre, on y ajoutera au 19ème siècle le beffroi avec une cloche, permettant d'alerter la population des dangers, une horloge et même une réserve d'eau.

Une petite ville se développera sous le fort. Il sera à l'origine de la création de la ville de Cayenne au milieu du 18ème siècle.

Propriété des forces armées jusqu'en février 2009, le fort a été rétrocédé à la ville de Cayenne qui est chargé de son entretien et de sa gestion, l'état restant le propriétaire.



Situé sur une colline de 35 mètres de hauteur, en position stratégique, le fort abrite aujourd'hui des vestiges, quelques murs, pierres et un clocher insolite en bois (sans cloche mais celle-ci est visible au musée de Cayenne). C'est un lieu agréable pour se promener. On y accède par le plus ancien escalier de la ville.
La vue sur Cayenne est superbe. 

LA GUEPE MACONNE

Surprenant de trouver un petit tas de boue sur un fil à linge le matin et de voir cette petite poterie le soir en rentrant ! Alors après avoir mené une petite enquête, il s'avère qu'il s'agit d'un nid de boue de guêpe maçonne. On appelle aussi ces guêpes  "potières" car elles assemblent des gouttelettes de boue pour fabriquer leur nid en forme de petit pot de terre.


jeudi 24 décembre 2015

MESSE TRADITIONNELLE A LA CATHEDRALE ST SAUVEUR

En ce 24 décembre 2015, une messe formidable, dynamique et enrichissante a été célébrée à la cathédrale St Sauveur de Cayenne à 21h00. Et même pour les pratiquants modérés, c'est un moment inoubliable.


samedi 19 décembre 2015

PETITE SAISON DES PLUIES

Ca y est, la saison des pluies a commencé. Selon les locaux, il y aurait 15 jours à 3 semaines de retard. On ne va pas s'en plaindre ! 
En Guyane quand il pleut, ça ne fait pas semblant. Les averses sont intenses, le vent est fort, les précipitations torrentielles. Heureusement, pour le moment, il pleut principalement la nuit. Les températures quant à elles sont toujours aussi élevées bien qu'elles soient passées sous la barre des 28°.



 

vendredi 11 décembre 2015

LA PLACE DES PALMISTES

C'est l'une des curiosités les plus remarquables de Cayenne.
 
 
C'est un immense espace vert composé de 500 palmiers royaux et c'est le lieu incontournable des sorties nocturnes où sont organisées de nombreuses manifestations (concert, carnaval...).

Le buste de la République commémorant la prise de la Bastille

Statue en l'honneur de Félix Eboué, enfant de Guyane

C'est un endroit plein de charme où les gens aiment se retrouver pour discuter, se balader, se divertir....


........se restaurer

Le célèbre "super Madras" , spécialité locale type Big Mac !!!
 
Dès la tombée de la nuit, une dizaine de camions-restaurants sont alignés dans la rue. Cette cuisine rapide (crêpes, sandwichs, frites) est très populaire. Comptez 4 € à 8 € le sandwich demi-baguette et 1,50 € la boisson.