lundi 29 mai 2017

LE POU D'AGOUTI

Après un week-end en immersion totale en forêt, randonnée et bain en rivière au programme, personne ne peut échapper aux poux d'agouti.

C'est un souvenir incontournable !!!

Le pou d'agouti est un acarien local guyanais minuscule proche des aoûtats de métropole. Non visibles, les larves se trouvent dans l'herbe et à l'extrémité des feuillages attendant que des animaux ou des randonneurs les frôlent ! Elles se laissent alors emporter et se fixent à la peau pour se nourrir de sang. Elles apparaissent comme de petits points rouges vifs au milieu d'une lésion boutonneuse qui deviendra vite prurigineuse si vous grattez.

Le pou se place principalement aux zones de frottement et au niveau des plis (sous vêtement, ceinture, genou, cheville).  Il ne reste que quelques jours en place puis se détache par lui même pour finir son cycle de vie dans le sol.


Les boutons apparaissent 24h à 48h après la piqure. Vous vous en rendrez vite compte car la démangeaison peut être intense jusqu'à empêcher le sommeil et va durer généralement une semaine.


Pour la guérison, ne pas se gratter pour diminuer les effets de grattements et éviter les cicatrices. Passer de la crème "onctose à la cortisone". Prendre une bonne douche chaude pour calmer.

 A savoir, l'huile de carapa est un bon moyen de prévention.

dimanche 28 mai 2017

LA THERAPHOSA BLONDI

Lors de notre week-end à l'habitation "Gabriel", nous avons eu le privilège de voir la plus grosse araignée du monde.


Cette créature brune et velue est aussi appelé "araignée Goliath".


Ses dimensions sont impressionnantes.
Sa taille est hors du commun.
Son corps est doté de 8 pattes qui peuvent atteindre 30 cm
et son corps est aussi large qu'un gros poing !


Ses armes : des crochets de plus de 2 cm ; ils peuvent causer des morsures douloureuses. Son venin est non mortel pour l'homme.
Vivant en milieu humide, elle creuse son terrier profondément dans le sol.
Elle n'est active, soit disant, que la nuit !!!

LE SCORPION

Lors de notre bivouac Trek&Co, de bon matin, une randonneuse a eu la surprise de trouver dans sa chaussure ce petit scorpion noir avec ses pinces très caractéristiques.


Ce scorpion vit sur l'écorce des arbres mais aussi sous des branches tombées.

Il faut savoir que la dangerosité d'un scorpion est inversement proportionnelle à la taille de ses pinces. Plus le scorpion est petit et équipé de pinces réduites, plus son venin est toxique pour compenser sa relative "fragilité".

samedi 27 mai 2017

DENDROBATE TINCTORIUS

C'est l'une des espèces de dendrobates les plus connues. Elle vit en Guyane en forêt tropicale humide. On la rencontre sur les rochers et mousses près des cours d'eau. Elle reste la plupart du temps sur le sol mais peut être trouvée aussi dans les arbres !

 
La couleur vive de cette grenouille est un moyen d'alerter ses prédateurs de sa toxicité. Le mucus qui couvre sa peau contient une toxine dangereuse au contact d'une plaie ou d'une muqueuse.

 

HABITATIONS RECONNAISSANCE ET GABRIELLE

Ce sentier débute quelques kilomètres après la sortie de Roura sur la route de Kaw. Une marche de 2h30 s'impose pour arriver à la crique St Martin. Celle-ci délimite l'entrée dans la réserve de Kaw.

 



Pont végétal


Installation du bivouac avec  l'association Trek&Co puis dîner sous carbet bâche.

 
Le lendemain, après 30 minutes de marche, on atteint les vestiges de l'habitation "La Reconnaissance" dans une forêt qui a repris ses droits sur cette construction humaine datant de l'époque de l'esclavage.



En poussant 2,4 km plus loin, on arrive à l'habitation "Gabriel". Vestiges, cacaoyers sont encore présents autour du site, des bouteilles et de la vaisselle de l'époque aussi.

 

 


 

Un échantillon de ce que l'on peut croiser en forêt : 

 Une chenille fluo

Une dendrobate tinctorius

Un scorpion

La thérophosa blondi


jeudi 25 mai 2017

LE VARAN

Le Varan est un lézard de grande taille. Il se distingue des autres lézards par son long cou, son crane triangulaire et sa langue bifide, comme celle d'un serpent qui lui permet de sentir les odeurs.




Il est carnivore. Il a des mâchoires puissantes et des membres armés de 5 griffes acérées. Il se nourrit de toutes sortes de petits animaux (insecte, serpent, oiseaux).




 

samedi 13 mai 2017

LE VILLAGE FAVARD

Le village Favard, typique et accueillant,  se situe sur la commune de Roura.


Il est accessible depuis Roura soit par voie terrestre, à 45 minutes de route, soit par voie fluviale, à 20 minutes de pirogue, en remontant le fleuve Oyak.  La pointe Maripa est en face du village, 500 mètres avant la Comté et l’Orapu.


Du point de vue historique, le village a été établi en 1973 par deux familles. Madame Jeanne Edouard, fondatrice officielle, en a été le premier chef coutumier. A l’origine, ces deux familles sont venues de Ouanary, ont longé le littoral et se sont engagées dans le Mahury. Elles ont remonté la rivière pour s’installer dans la crique Denclen. Elles y vécurent pendant cinq ans mais confrontées à la fois à un sol infertile et à l’isolement scolaire des plus jeunes, elles durent construire un carbet de passage situé en face de la pointe Maripa. Ainsi, le transport des élèves qui nécessitait auparavant deux jours de rame se réduisit à trois heures depuis cette halte où un premier abattis fournit un terrain plus propice à la culture du manioc.
 
Le village est dirigé par un chef coutumier, Zacharia LUCAS, très respecté des habitants. Celui-ci représente le village dans les réunions extérieures mais il est également chargé de gérer les éventuels conflits dans les familles.

 Il y a également un chamane. C’est le guérisseur du village. Considéré comme un « docteur spirituel »,  il connait notamment l’utilisation des plantes médicinales. Tout comme le chef coutumier, le chamane est très respecté des villageois.

Le village compte actuellement environ 140 personnes, réparties en 27 foyers, comprenant chacun de 2 à 10 enfants. A peu près 45 d’entre eux sont scolarisés à Roura. Les collégiens vont à Concorde et les jeunes lycéens sont scolarisés dans différentes structures et hébergés selon le système des familles d’accueil. Le village possède quant à lui une classe scolarisant les enfants de 2 à 3 ans.

 
  

L’absence d’emploi à Favard a poussé certaines personnes à quitter le village.  Les habitants vivent de la pêche, de l’agriculture, de la chasse et des prestations publiques de la CAF.


L’association Walyku, qui rassemble l’ensemble des habitants, permet de dynamiser le village par des manifestations et des projets. Lors de notre visite, différents ateliers ont été mis en place :

 Découverte de la forêt

 Feuille de cigarettes
 
 Jus de wassaï
 
 Poudre de cacao

Travail des perles

L’association souhaite proposer une offre touristique complète comportant :
– Le transport en pirogue du Bourg de Roura au village Favard
– Un hébergement confortable (lit ou hamac)
– Une restauration traditionnelle

 

– Des visites guidées de découverte du village, des abattis, de l’habitation La Caroline
– Des randonnées pédestres en forêt (randonnée de 4h sur le Chemin Roy)
– Des ballades en pirogue sur les fleuves Oyac, Comté, Orapu et criques alentours
– La découverte par des stages d’initiations aux activités traditionnelles : travail de l’abattis, maniement de la pagaie en pirogue bois, pêche, fabrication de chocolat, de couac, ou de cachiri, fabrication de colliers et de vanneries, etc.
– Des nuitées en pleine forêt dans des carbets aménagés

Ce projet touristique est dit « communautaire » car il s’agit d’un projet porté collectivement, géré par un groupe et dont les retombées sont profitables, directement ou indirectement à une majorité des habitants du village. C’est un projet à la fois structurant et innovant pour le village et pour la Guyane de manière générale : « structurant » car il permet à un certain nombre de membres du village d’avoir une activité professionnelle rémunératrice directement chez eux, et « innovant » parce que ce type de tourisme n’existe pas encore sous cette forme en Guyane.